Monsieur le Député Maire,
Mesdames, Messieurs,
7 ans déjà…, cela me rappelle les Guignols de l’info d’avant avril 2007 !
Ca y est ! Nous sommes quasiment au terme du mandat confié par les noiséens et je ne pourrai pas m’empêcher d’exprimer regret et satisfaction pour ce dernier conseil.
Elus au sein d’une majorité en 2001, il faut bien le dire, l’expérience aidant, nous aurions pu faire mieux. Pourtant, et ce sera le chapitre « satisfaction », il y a eu des choses biens que la période suspecte ne me permet pas d’évoquer.
D’ailleurs, cette partie positive du bilan est à mettre au profit de tous et de toutes, ici autour de cette table, que l’on soit de l’opposition, de la majorité, en délicatesse avec la même ou, encore, futur partenaire d’une autre majorité à venir. Car, enfin, le positif dans un bilan, c’est bien ce qui sert les noiséens et, là, aucun de nous ne peut trouver à y redire…
Donc c’est bien l’ensemble des élus de ce soir qui peut s’en revendiquer un peu, beaucoup, passionnément, selon la place de chacun…
Alors, finalement, il y a ceux qui ont mis en œuvre, certes, puisqu’ils avaient cette délégation de pouvoir que possèdent les majorités électorales, mais globalement et quoiqu’on en dise, je préfère considérer que ce qui est utile à tous les Noiséens appartient d’abord à ces derniers et par extension à tous ceux qu’ils ont désignés pour les représenter, une espèce de bien commun en sorte, même si certains d’entre nous auront eu la bonne idée, au bon moment avant d’autres.
C’est vrai que les autres peuvent ne pas avoir compris au début, voire peuvent avoir contesté le bien fondé de telle ou telle décision.
Cela invalide-t-il le bien commun ? Non, je ne le crois pas et c’est ce qui devra rester.
Voila pour la partie positive que l’on ne s’arrachera pas puisque cela appartient dorénavant aux noiséens !
Sur les regrets, comment le dire ? Ce mandat, ce n’était pas qu’une question d’énergie.
Ce mandat, au moins pour moi et plusieurs d’entre nous j’imagine, c’était de croire qu’agir en qualité d’élu au nom de l’intérêt général n’était pas obligatoirement agir sans que le réel dépositaire de cet intérêt général, la population, dans toute ses composantes et avec ses contradictions, soit aussi imparfaitement associée aux décisions qui la concerne au premier chef.
Il n’y avait pas d’angélisme en ce début de mandat mais il y avait de l’optimisme à pouvoir agir sur le réel, c’est le propre de la politique, avec la population, à ses côtés et non pas seulement au nom de la population dans une espèce d’étonnante mutation qui fait passer des militants bénévoles dévoués à un fonctionnement qui pourrait ressembler à s’y méprendre à un fonctionnement clanique animé par de nouveaux professionnels de la vie publique.
J’ai du rêver trop fort et pourtant je crois encore que revivifier le débat politique, faire reculer le désintérêt ou la méfiance qu’ont nos concitoyens à l’égard de la « politique » reste une nécessité vitale.
J’ai même cru comprendre que cela serait un enjeu de la prochaine consultation électorale… On verra ce qu’il en est en son temps !
Enfin, quelques mots encore, sur un plan plus personnel, malgré les affrontements, malgré les désaccords, je veux dire le respect que j’ai pour les fonctions que nous avons occupées pendant sept ans, bientôt.
Il y a de l’honneur dans la confiance que les électeurs nous ont témoignée. C’est la force du système démocratique quelle que soit la vivacité du débat d’idée.
Je le voulais dire, ce soir, et les en remercier.
Et puis comme tout finit en chanson …
« Ce n’est qu’un au revoir, mes frères …. »
Merci de votre attention
Pour les Elus Communistes
Etienne DOUSSAIN