La rapide lecture de l’édition de Seine-Saint-Denis du Parisien, samedi dernier s’est révélée assez indigeste !
On pouvait penser que l’élection présidentielle avait permis de mettre les pendules à l’heure des urgences mais visiblement, la logique institutionnelle de la Vème République semble encore, sinon la plus forte, avoir de l’influence.
Pourquoi ? Mais tout simplement parce que le score électoral des formations politiques à l’élection législative conditionne le financement public futur des dites formations, au moins lorsqu’elles sont reconnues sur l’échiquier politique, le tout pour les 5 ans à venir qui nous sépareront de la prochaine échéance…
Un euro, par ci, un euro par-là, les mêmes multipliés par le nombre de suffrages obtenus, cela peut justifier l’éclosion des candidatures dans toutes les circonscriptions de France et de Navarre !
Alors, ce n’est donc pas le projet politique qui compte ? Alors, ce n’est pas seulement les désaccords – à la marge dans de nombreux cas – qui sont en cause ? Des problèmes d’égo ? La peur de ne pas être reconnu ? La peur de ne plus exister ?
Vaste question pour qui candidate dans un moment où, à gauche du PS au moins, se pose comme jamais depuis 30 ans, la nécessité de faire front commun pour agir sur le réel que l’on prétend nous imposer…
Ainsi donc, la 3ème circonscription, parmi tant d’autres, ne comptera pas moins de 4 candidatures de désunion à la gauche de celle du député sortant socialiste dont chacun s’accorde – chez les mêmes d’ailleurs – que l’on peut mieux faire que lui…
Front de Gauche, NPA, POI, Lutte Ouvrière, et en avant la musique d’un rapport de force inutile et stérile alors même que l’on a jamais eu autant besoin d’unité populaire – sans complaisance pour autant – pour agir dans le nouveau paysage politique issu de la présidentielle.
Mais, moi, attention, je veux sortir de l’Euro, de Lisbonne et de Maastricht ; oui, mais moi, je pense que seules les luttes – soutenues bien entendu par de vrais communistes – permettront de faire évoluer le rapport de force ; oui, mais moi, je n’ai pas confiance dans ceux qui se coulent dans les institutions et qui, en fait, sont comme ceux qu’ils prétendent combattre, etc…, le tout de l’argumentation des uns et des autres, sans dogmatisme, aucun…, sauf celui d’en rire jaune.
Autant d’argument, bien sûr recevables, mais en deçà des enjeux de la période… A croire que la nécessité urgente d’infléchir réellement la politique européenne qui matraque, pour l’instant, les Grecs ou, encore d’imposer une réelle lutte contre le chômage et la précarité et, enfin, de renvoyer à la poubelle de l’histoire la tentation xénophobe et autoritaire qui s’est emparée de trop nombreux citoyens européens inquiets… ne sont finalement pas le plus important du moment !
Non, le plus important, c’est de se compter, chacun chez soi, jusqu’au ridicule !
1% par ci, 1% par-là, il sera beau, le score de la gauche radicale, malgré l’embellie possible du score à deux chiffres du Front de Gauche !
Le combat de l’union ne vaut que s’il est mené, or dans la circonstance, rien n’aura été tenté sérieusement… Même pas d’en discuter alors même que le résultat du 1er tour de la présidentielle a bien montré en quoi l’unité d’un front populaire à construire était attendue dans le pays.
Cerise sur le gâteau de la désillusion partisane, les 14 candidats à Henin Beaumont – youpi, tout va bien – montrent bien les dégâts possibles d’une union indispensable, autre que le rassemblement autour du PS…
Vous me direz, le 1er tour d’une élection, cela sert à se compter ! C’est vrai, question d’urgence toutefois en politique … et de réel rapport de force pour un avenir moins sombre. D’autant plus qu’on ne demande à personne de se déjuger, de disparaitre ou de se taire ! Simplement d’apprécier – plutôt que la chapelle – ce que commande la situation politique … On peut ne pas penser que cette dernière ne trouvera pas de solutions efficaces à l’aune d’un groupe parlementaire de la gauche radicale à l’assemblée nationale où le PS et les Verts n’auraient pas la majorité institutionnelle, mais à ne pas l’essayer, l’on n’apporte pas plus la preuve d’une autre efficacité, sauf celle d’un grand soir incantatoire.
Pourtant, l’un n’exclut pas l’autre, non ?
On peut discuter des institutions, discuter des mandats électoraux, des candidats, du cumul, de la rotation et de la révocation des élus mais pour cela faut-il encore que soient créée les conditions pour peser dans le débat ?
Désolé de répandre un peu de fiel, il est des jours comme cela, le dimanche surtout …
Etienne Doussain
Conseiller municipal « Noisy solidaire, à gauche vraiment ! »
Militant FASE
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JC 23/05/2012 20:28
Elus de NOISY SOLIDAIRE - A GAUCHE VRAIMENT 24/05/2012 17:07
Mouarf 22/05/2012 00:18
Elus de NOISY SOLIDAIRE - A GAUCHE VRAIMENT 22/05/2012 10:31
Josiane 20/05/2012 18:03
Elus de NOISY SOLIDAIRE - A GAUCHE VRAIMENT 21/05/2012 11:05