Deux motifs pour faire des noeuds à vos mouchoirs :
Le premier, c'est l'habituelle fête des Cerises des Bas Heurts.
Bien sur, vous pouvez - et c'est bien - aller à la fête de quartier du Champy, le même jour car il n'y a aucune raison pour laisser croire que la majorité municipale en serait la seule dépositaire ... mais ne pas aller à la fête qu'organisent depuis de nombreuses années, les habitants des Bas Heurts serait une erreur !
Les Bas Heurts, loin d'être le "village gaulois" de Noisy le Grand, c'est la preuve que lorsque les habitants d'un quartier promis à la démolition, décident de prendre en main leur destin, les questions légitimes qu'ils posent sont hautement politiques. Qui doit décider de la politique de la ville ? Un quarteron d'élus, isolés et hautains, ou des élus soucieux de relayer la parole de ceux qu'ils représentent, y compris si l'avis qu'ils expriment dérange ? Qui peut prétendre que la densification urbaine doit passer inévitablement par la spéculation foncière et immobilière, à grand renfort de 1500 à 1800 logements par ci ou 1200 par là, alors même que le logement social n'est qu'un prétexte éculé ?
Qui peut se permettre de dire, sans contestation, qu'il ou elle est porteur de l'intérêt général, alors même que ZAC, PLU et diverses décisions municipales ont été annulés par la justice ? Les juges du Tribunal Administratif seraient donc à la solde des habitants des Bas Heurts ? Trop facile ...
Venir à la fête des Cerises, c'est donc marquer concrètement sa solidarité et c'est aussi et surtout affirmer que l'avenir de Noisy le Grand est une affaire trop sérieuse pour la confier à une seule poignée d'élus, fussent-ils de bonne foi dans leur certitudes. D'autres en ont, ceux des Bas Heurts les défendent, becs et ongles, et ils ont raison. Venir à la fête des Cerises, le 18 juin prochain, c'est demander qu'enfin, une véritable table ronde soit ouverte pour construire la ville ensemble et non pas contre...
Le deuxième motif, c'est l'enquête publique qui commence pour le nouveau PLU. Sans aucun doute, la donne a changé depuis l'annulation du premier. Le Grand Paris arrive. La question du logement, social - le vrai en particulier - taraude l'opinion, tant son manque est réellement important.
Pour autant, cela justifierait-il dorénavant une accélération de la densification urbaine noiséenne, pâle imitation d'une ville nouvelle à terminer coûte que coûte ? La ville n'aurait-elle plus vocation à éviter les erreurs d'hier ? Devrait-elle inévitablement combler "les dents creuses" que sont les friches, dont certaines ont été créées volontairement, en entassant plusieurs milliers d'habitants nouveaux sans que les transports et de la circulation urbaine soient en mesure de les absorber ? Rien n'est moins certain.
Nous, nous prétendons, y compris pour de nouveaux éco-quartiers, qu'il est possible d'en profiter pour penser la ville autrement. Notre vision de l'urbanisme n'est pas celle d'une densification à marche forcée. C'est celle du débat contradictoire avec les habitants et d'une construction tranquille, raisonnée qui soit en capacité de superposer ancien et nouveau sans que l'intérêt général soit synonyme de bétonnage à outrance. D'autant plus, dirons-nous, lorsque la question sociale, celle de l'emploi, du coût de la vie, de l'avenir de la jeunesse, reste durement posée... Changer la ville, c'est la changer avec ceux qui la vivent, puis avec ceux qui la vivront ! Ce n'est pas simplement accumuler, à grand coup de préemptions, du foncier, véritable Monoploy noiséen...
Alors, n'oubliez pas l'enquête publique, sous peine que d'autres s'en occupent. Votre avis compte ! Et si vous avez besoin d'arguments ou tout simplement l'envie de confronter votre point de vue, cliquez sur le lien PLU NOISY
C'est celui du blog créé par l'association des habitants de Bas Heurts pour la circonstance.
En cas de besoin, vous pouvez toujours visiter leur blog habituel
en cliquant sur : Bas Heurts
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