Faut pas mollir !
A ordre du jour chargé, débat compliqué sinon tronqué ...
Donc, hier soir, il y avait aussi le lancement de la concertation préalable pour le projet d'aménagement du Clos d'Ambert. Là encore, ce ne fut pas simple... D'ailleurs, aux questions posées, pas de réponses précises.
Quid du protocole foncier avec les recours contre le Plan Local d'Urbanisme ?
Quid d'un dispositif de démocratie participative inédit ?
Quid des maires adjoints qui en sont chargés et que nous saluons ?
Quid de l'importance du projet et de l'évolution du quartier ?
Nous ne l'avons pas su, hier soir. Alors dans le doute, en publiant le texte de notre intervention, nous espérons que les réponses viendront ... un jour !
Monsieur le Député Maire,
Mesdames, Messieurs,
Le lancement de la concertation préalable en vu de l’opération d’aménagement du Clos d’Ambert n’est pas une surprise. Tout au plus, si surprise il y a, c’est sur la rapidité du lancement de l’opération.
Une première remarque s’impose et plusieurs questions en découlent :
Lors du précédent mandat, le conseil a eu à se prononcer sur le protocole foncier entre l’Etat, Epamarne et la ville. De mémoire, si nos informations sont exactes, la validité de ce protocole foncier qui met à disposition de Noisy le Grand la friche dite de l’hôpital dans des conditions avantageuses qu’il faut saluer, est conditionnée par l’absence de recours sur le Plan Local d’Urbanisme ou du moins que ceux-ci soient purgés.
Or, à notre connaissance, il y a des recours contre le PLU déposés devant la juridiction compétente.
Fallait-il pour autant ne pas avancer sur ce projet ? Vous allez nous le dire et nous dire quelle sera l’incidence d’un recours accepté sur le protocole signé entre l’Etat, la ville et Epamarne.
Sera-t-il suspensif pour l’opération en cours ? Si non, que signifie cette clause dans le protocole signé par la ville ? Et si oui, comment faire alors que la ville aura engagé et confié, sans doute, l’aménagement, la commercialisation des terrains à un opérateur ? Est-ce que la Socaren sera cet opérateur ?
Une seconde remarque vient de la délibération, elle-même, qui n’évoque à aucun moment un processus de démocratie participative spécifique alors que la majorité a souhaité la mise en place d’adjoint au maire délégué par quartier. Il est vrai qu’une des deux réunions publiques prévues par la concertation préalable semble avoir pour objet, nous citons, « de présenter les évolutions proposées suite à la première réunion, etc. ».
Pour autant, nous pensions, et vous allez nous rassurer sur ce point, qu’un dispositif inédit de consultation allait être mise en œuvre. Pour l’instant, si l’on s’en tient à la description de la délibération qui nous est soumise, nous restons sur notre faim.
Une troisième remarque nous apparaît indispensable :
Après l’échec encore actuel du projet des Bas Heurts, nous avons l’impression que le projet d’aménagement du Clos d’Ambert pourrait avoir les mêmes travers. Nous avons noté une bonne inflexion s’agissant du logement social porté à 35% de l’opération, même si à ce point d’information, nous ignorons quel type de financement viendra abonder ce parc de logement social.
Par contre, l’implantation de 1200 logements locatifs ou privés dans ce périmètre, soit potentiellement de 3500 à 4000 personnes, va modifier fortement la structure du quartier.
Il ne s’agit pas d’opposition a priori mais il s’agit de dire clairement à la population de ce secteur qu’il n’est pas exclu, mais pas du tout d’ailleurs, que le processus d’urbanisation s’arrête à la seule future ZAC.
Vous nous direz sans doute que l’adoption du PLU a répondu à cette question. Cela étant, en 1995 puis en 2001, rien n’annonçait non plus la ZAC des Bas Heurts. Vous comprendrez notre perplexité.
Perplexité d’autant plus forte que le premier projet qui était dans l’air, si l’on en croit Epamarne, reposait sur une densification autour de 600 logements. Là, il s’agit du double.
Il n’est pas question pour nous d’accuser la majorité de ne pas l’avoir dit tant les documents publics de la campagne électorale peuvent en témoigner.
Néanmoins, à l’instar de notre déclaration sur le budget, nous considérons que les noiséens n’ont pas validé massivement ce projet et qu’il convient d’en tenir compte.
Oui, il faut en finir avec la friche de l’Hôpital ! Oui, il faut une opération d’aménagement qui n’a que trop attendu !
Oui, nous voulons une concertation qui prenne en compte l’avis du plus grand nombre !
Oui, nous voulons la démonstration concrète d’un processus exemplaire de démocratie participative !
Oui, nous voulons du logement social aidé de qualité !
Oui, nous pensons que toute densification massive peut être mauvaise pour l’avenir des générations à venir que l’on prétend prémunir de conséquences fâcheuses en matière de développement durable !
Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs, nous nous abstiendrons pour ce dossier, non pas par hostilité mais en raison du grand nombre d’incertitudes qui pèsent.
Pour autant, nous serons des acteurs loyaux, mais sans complaisance, de la réalisation de cette opération que nous voulons portée par les noiséens dans les meilleures conditions.
De nombreuses questions sont ouvertes avec un tel projet. Pour partie, différentes de celles qui concernent les Bas Heurts, mais pour beaucoup, semblables comme les transports, la voirie, les équipements publics, le commerce de proximité, etc.
Nous avons un devoir collectif de savoir y répondre dans l’intérêt des noiséens d’aujourd’hui et de demain.
Nous vous remercions de votre attention
Pour « Noisy Solidaire – A gauche vraiment ! »
Le 15 avril 2008
Etienne DOUSSAIN
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