Enfin, pour conclure cette tentative d’analyse du scrutin municipal au fil des trois dernières élections, qu’en est-il du rapport de force droite – gauche dans notre ville ?
Elections municipales | inscrits | votants | % participation | Abstention | nul | exprimés | % inscrits | # corps électoral consultation précédente |
1995 | 27842 | 15956 | 57,31% | 42,69% | 319 | 15637 | 56,16% |
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2001 | 27830 | 14477 | 52,02% | 47,98% | 529 | 13948 | 50,12% | -12 |
2008 | 34342 | 17405 | 50,68% | 49,32% | 577 | 16828 | 49,00% | 6512 |
Avec le même contour de participation, les rapports sont les suivantes suite au 1er tour :
Résultats 1er tour | TOTAL GAUCHES | % EXPRIMES | % VOTANTS | % INSCRITS | # corps électoral consultation précédente |
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1995 | 7350 | 47,00% | 46,06% | 26,40% |
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2001 | 8254 | 59,18% | 57,01% | 29,66% | 904 | # 1995/2008 |
2008 | 9460 | 56,22% | 54,35% | 27,55% | 1206 | 2110 |
Il est incontestable que toute la gauche confondue rassemble mieux depuis 2001. le scrutin de 2008 ne déroge pas et accélère cette réalité en fonction, sans doute, du vote sanction de la politique nationale de ces derniers mois mais aussi de contingences locales évidentes.
La gauche dans sa totalité agrège potentiellement un tiers des nouveaux électeurs (+ 2110 sur 6512) entre 1995 et 2008.
Par contre, elle ne rassemble que 27,55 % des inscrits, ce qui vient ternir son succès en 2008 alors que ce chiffre atteignait 29,66 % en 2001.
La gauche pajoniste gagne, certes, mais la totalité de la gauche ne convainc pas l’ensemble de la base de son électorat. De fait, le maire n'a que pour soutien qu'un électeur sur quatre !
Il y a là une fragilité à méditer rapidement sous peine de déconvenue future.
Résultats 1er tour | TOTAL DROITES ET EXTREMES | % EXPRIMES | % VOTANTS | % INSCRITS | # corps électoral consultation précédente |
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1995 | 9019 | 57,68% | 56,52% | 32,39% |
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2001 | 5694 | 40,82% | 39,33% | 20,46% | -3325 | # 1995/2008 |
2008 | 7368 | 43,78% | 42,33% | 21,45% | 1674 | -1651 |
Les droites et l’extrême droite, quant à elles, semblent payer l’addition à plusieurs niveaux.
- Le premier en 2001 en ne rassemblant pas les électeurs du FN qui semblent, dès le 1er tour, pour une partie d’entre eux, préférer la politique municipale incarnée par Michel Pajon.
- Le second, sans doute, avec le déficit de crédibilité de ses représentants locaux, UMP, UDF – Modem confondus, FN- MNR.
- Le troisième, conséquence ou raison du succès de la gauche en 2008, lié aux effets dévastateurs de la politique nationale de Sarkozy et Fillon.
Mais nous n’allons pas pleurer sur leur sort !!!
Mars 2008, ce qu’il en ressort au final :
· Une délicate situation où le maire sortant est réélu avec un petit 23 % de l’électorat ce qui ne valide en aucun cas son projet pour Noisy.
· Une droite en déconfiture dont il faudra surveiller la stratégie à venir (parachutage !)
· Une extrême droite raciste qui disparaît temporairement mais influence durablement les politiques de droite mais aussi d’une partie de la gauche
· Un frémissement pour une gauche alternative qui reste modeste et prometteur et qu’il faut amplifier.
Au boulot !!!
Etienne DOUSSAIN
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